Elle sera proposés par l’Association de sauvegarde et de mise en valeur de Saint-Clément-sur-Guye
« Les grandes crises d’extinction des espèces »
avec Gérard Ferrière
conservateur du Muséum d’Histoire Naturelle de Dijon
vendredi 23 août 2013 à 20 h 30
Salle communale de Saint-Clément-sur-Guye
Entrée : 3 € (gratuit pour les enfants de moins de 12 ans).
La vie est apparue il y a quatre milliards d’années environ. Pendant longtemps, les formes vivantes sont restées peu diversifiées. Puis, tout s’est accéléré il y a 600 millions d’années pour aboutir au très grand nombre d’espèces que nous connaissons aujourd’hui, jamais atteint auparavant. Cette diversification n’a pas été régulière, mais au contraire ponctuée d’extinctions massives.
Par exemple, à la fin de l’ère secondaire, la diversité des dinosaures et des ammonites était déjà réduite, mais à la limite entre crétacé et ère tertiaire, près des deux tiers des espèces végétales et animales de la planète se sont éteintes. Parmi les victimes, on compte les dinosaures, les ammonites et plus de trois quarts du plancton !
Les raisons de cette disparition sont en discussion (impact d’une météorite au large du Mexique : iridium, quartz choqué ; volcanisme du Dekkan en Inde : trapps ; migration des continents).
Cette extinction fait partie des cinq extinctions majeures (permo-trias : essentiellement volcanique – fin du crétacé : les terres étant regroupées en un seul continent, l’impact d’une météorite a été plus fort). Ces extinctions participent au renouvellement du monde vivant.
Les scientifiques distinguent cinq crises majeures d’extinction où de nombreuses lignées animales et végétales se sont éteintes en peu de temps, suivies de phases d’expansion, où la diversité biologique se reconstitue et le monde vivant se réorganise.
L’extinction des espèces fait partie du cours naturel de l’histoire de la planète (on considère comme normale la disparition de cinq espèces par siècle). La Terre a connu de grandes crises. Mais les biologistes et les systématiciens considèrent que, depuis l’expansion de l’Homme sage (Homo sapiens), la vie sur Terre est entrée dans une sixième grande crise biologique.
Cette atteinte est d’autant plus préoccupante que l’inventaire de la biodiversité est loin d’être achevé.
On enregistre non seulement une perte massive d’espèces, mais aussi des écosystèmes entiers se dégradent (plus de la moitié des forêts du monde ont été déjà converties en terres agricoles et il ne reste quasiment plus de forêts primaires, pourtant riches d’une histoire évolutive millénaire).
www.stclement-patrimoine.org
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