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Augmentation de la TVA

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Réaction dans les centres équestres

 

de la région montcellienne !

 

 

 

Mardi un  décret a été signé faisant passer le taux de TVA sur les activités équestres de 7 % à… 20 % et ce, dès 1er janvier 2014.

 

Nous avons rencontré les dirigeants de 3 centres équestres de la région montcellienne et la propriétaire d’un élevage de chevaux et le moins que l’on puisse dire, c’est que le mécontentement est unanime.

 

 

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Mégane et Clotilde (Elevage Desbrosses)

 

 

Contactée par téléphone, Henriette Desbrosses, propriétaire d’un élevage de chevaux route de sauvage à Blanzy, emploie un salarié, Paul Lamotte, une apprentie, Clotilde et occupe également actuellement une stagiaire, Mégane. Madame Desbrosses, nous confiait qu’elle n’était pas concernée par cette augmentation, aujourd’hui, mais qu’elle l’avait déjà été et cela, tout simplement parce que les éleveurs avaient déjà subi une hausse importante de la TVA passée à 19,6%, en début d’année 2013 (directive de mars appliquée au 1er janvier 2013). Elle ajoute « bien sûr cette hausse ne peut être répercutée que sur les acheteurs et nous subissons la concurrence déloyale des « non professionnels » qui peuvent vendre au prix diminué de cette TVA à 19,6%. C’est très injuste, d’autant que la qualité du cheval n’est pas la même, en particulier au niveau du dressage. »

 

 

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Henriette Desbrosses (photo d’archive)

 

 

Pour ce qui est des Centres Equestres locaux, voici la réaction de leurs Responsables :

 

 

Au Centre Equestre de Monthury :

 

 

 

 

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Yves et Cécile Blancheteau du Centre Equestre de Monthury

 

 

 

Yves Blancheteau en est le propriétaire, il exploite le Centre, seul, avec son épouse Cécile. Il nous dit :

« Dans ce métier, nous sommes tous des passionnés, nous vivons avec de très petites marges, voyez vous, je ne peux me dégager qu’un tout petit salaire tournant autour du salaire minimum et je touche les aides à l’emploi. Nous faisons beaucoup, beaucoup d’heures avec mon épouse, entre les leçons, les soins aux animaux, leur nourriture, le nettoyage hygiénique etc… On ne peut plus rogner sur quoique ce soit pour économiser si ce n’est sur notre temps. Cette hausse de 13%, il faudra bien la répercuter sur les cours. Actuellement la carte de 10heures de leçons est payée 115€ par le client, si je répercute la hausse, le client paiera 129€, sans que moi, je n’ai aucun revenu supplémentaire. Je pense cependant appliquer un tarif à 125€, ce qui fait que je vais perdre 4€. Il faut que les gens comprennent bien que nous ne gagnons rien à cette augmentation de tarif, tout va à l’Etat. C’est incroyable, pour les récupérer, je vais encore être obligé de rogner sur autre chose. Le comble, c’est qu’on nous propose des subventions, je n’en veux pas, d’abord, qu’on m’explique où ils vont prendre ces subventions, puisque la hausse de la TVA, c’est pour renflouer les caisses ? et puis moi, je veux être payé pour le travail que je fournis et pas par des subventions. Moi, je suis seul, je vais m’en sortir en travaillant, mais ceux qui ont des salariés, ils vont être obligés, sans doute, de licencier !!!»

 

Et il ajoute : « En France, seul pays européen où l’équitation est vraiment démocratisée, nous sommes la 3ème fédération sportive en nombre d’adhérents, est-ce que çà va durer ? »

 

 

Au Centre Equestre du Chêne Vert à Saint Eusèbe :

 

 

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Lydie et Céline du Centre Equestre du Chêne Vert

 


Une EARL à 3 associés, avec Lydie Da Gama et son mari Arthur et Céline Moreau. Ils sont seulement 3 dans l’entreprise qui fait de la formation de cavaliers et aussi quelques pensions pour chevaux. L’EARL fait aussi dans l’élevage et a déjà subi en début d’année l’augmentation de la TVA sur ce secteur d’activité et pour lequel, Lydie nous dit faire de la vente à perte depuis cette hausse. Comme au Centre de Monthury, les associés n’arrivent pas à se « sortir » un salaire décent. « heureusement, qu’il y a la passion du métier » dit-elle. Elle poursuit : « c’est du travail 7 jours sur 7 plus la nuit pour les poulinières, et puis cette directive nous est tombée dessus à toute vitesse, c’était prévu par l’Europe à être une réforme pour 2015, et çà nous tombe dessus maintenant. Nous venons d’investir dans l’achat d’un nouveau camion, çà va être très dur ». Et de conclure : « pour la manifestation de samedi à Mâcon, il va nous être difficile d’y aller tous, nous avons des licenciés à gérer, nous avons déjà des difficultés dues à la réforme scolaire avec des pertes de leçons le mercredi matin, nous ne pouvons pas nous permettre de fermer un samedi matin. »

 

 

Au Poney Club des Découvertes à Sanvignes :

 

 

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Solange et Carinne Delaye du Poney Club des Découvertes

 

 

Cette entreprise individuelle dirigée par Carinne Delaye ne fonctionne qu’avec elle et 2 apprenties, Solange et Sabrina. Elle compte une vingtaine de poneys et chevaux dont 4 en pension. Carinne fait les mêmes calculs que ses Confrères et ne peut qu’avouer qu’elle sera obligée de répercuter en grande partie la hausse sur les tarifs appliqués aux cours et à la pension. Elle constate que « l’activité de l’entreprise est déjà conjoncturellement en baisse, cela ne va pas arranger les choses. L’investissement est permanent après le gros investissement de départ. Il est certain que ma comptable va me demander de répercuter cette hausse en totalité si je veux m’en sortir. Ma crainte, c’est la baisse de la clientèle…. ! »

 

 

 

On voit que partout l’inquiétude est grande et même à « LA MAISON FAMILIALE ET RURALE » d’ETANG SUR ARROUX, qui forme des jeunes qui se destinent à la filière « cheval », M. Olivier Gossart, le Directeur de l’Association que nous avons joint au téléphone nous dit :
« Je sors de l’Assemblée Générale de l’Association qui vient de voter une motion qui dit notre inquiétude quant à l’insertion des jeunes que nous formons dans cette filière touchée de plein fouet par l’augmentation de la TVA. Nous ne jugeons cependant pas cette augmentation, ce n’est pas notre rôle, nous ne faisons part que de notre inquiétude sur l’insertion de nos jeunes qui risquent de souffrir de cet état de fait ».

 

A suivre’…

 

Jean Michel LENDEL

 

 

 

 

 

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